Contrat de mariage de Claude BONNIN et Pierrette ROY

24/1/1684 Notaire Bertrand David à Louhans (AD71/3E- 7381)

Au nom de Dieu constitués en leurs personnes Claude BONIN fils de Philibert BONIN l'antien, laboureur des Varennes, paroisse de Saint-Usuge et de Philiberte HUGONOT ses père et mère d'une part.

et Pierrette ROY fille de Jean ROY, laboureur du Montseaux, paroisse du Fay et de fue Jeanne GUICHARD ses père et mère, d'autre part.

Lesquels des advis, authorités voulloir et consentements, sçavoir ledit BONIN dudit Philibert BONIN son père, de Jean BONIN, laboureur dudit lieu de Varennes, son frère, et ladite ROY dudit Jean ROY son père, de Claude OUDART, laboureur du Fay, son oncle, ont promis et promettent se prendre à mary femme, et loyaux époux et épouse, et pour cet effet s représenter en face de notre mère Ste Eglise le plustot que bonnement faire se pourra, pour recevoir la bénédiction nuptialle.

En faveur duquel mariage ledit BONIN père a constitué audit futur son fils telle et semblable portion de ses biens qu'à ses autres fils, à les partager entre eux après son décès, en payant semblable portion (3 mots illisibles) de la constituion dottale qui sera faite à Philiberte BONIN leur sÏur.

En la même faveur de mariage ledit ROY père a constitué et constitue à ladite future sa fille la somme de cent livres d'argent, avec une vache pleine et veau menant, payable la moitié dudit argent avec la vache pleine dans un an, et l'autre moitié une autre année après le tout prochain.

Plus ladite future s'est constitué cinq cotillons de drap et six corps (?) aussi de drap, quatre linceuls de toille, un lit de balot, dix couvre-chef, sept (un mot illisisble), sept chemises, un coffre de bois de serizier ferré fermant à clef. Tous lesquels meubles et linges elle a (un mot illisible) outre et par dessus ses habits et linges (un mot illisible). Ladite constitution faite à ladite future tant à cause des biens qui lui sont eschus par le décès de sa mère que sur ceux à eschoir dudit ROY son père, tous lesquels biens cy dessus constitués sortiront nature d'anciens au profit de ladite future et des siens comme s'ils avaient fait tronc et double tronc en leur famille.

Participeront lesdits futurs mariés à tous biens meubles et acquets qu'ils auront et feront pendant et constant (?) leur mariage.

Le survivant des futurs aura et prélèvera sur les biens du premier mourant, scavoir si c'est le futur qui a survécu, la somme de quinze livres, et si c'est la future la somme de trente livres, par forme de donation, le tout pour une fois seulement. (renvoi) En faveur et contemplation duquel mariage ledit futur a donné et donne par donnation en faveur des noces à ladite future la somme de soixante livres, qui luy demeureront pour elle et les siens.

Se réservent lesdits futurs mariés le pouvoir de se faire donation de tous leurs biens ou en partie, le tout réciproquement ou sans réciprocité, par toute sorte de disposition que bon leur semblera, nonobstant tout droits et loix contraires, auxquels ils ont dérogé et dérogent pour ce regard.

Le surplus du présent traité dont n'est cy dessus mention sera conduit et réglé suivant la disposition du droit escript (un mot illisible) les parties entendent faire leur résidance. Aussy le tout a été convenu et accordé entre lesdites parties et dont elles sont contentes, et pour (un mot illisibleà lesdites parties ont soumis et obligé leurs biens à la cour de la chancellerie du duché de Bourgogne, renonçant (un mot illisible).

Fait et passé audit Louhans, par devant ledit notaire royal soussigné, ce jourd'huy vingt-quatrièrem jour du mois de janvier mil six cent huictante quatre apprès midy, en présence d'Abrant VINCENT laboureur (?) de Ratte (?) et Anthoine RONY, clerc dudit Louhans, tesmoins requis et soussignés.

Lesdites parties et parents ne le sachant, enquis.

Signatures : Abraham VINCENT, RONY, B. DAVID notaire

 

Renvoi en bas de l'acte : "une robe nuptiale et quatre blaudes de thoile" (Nota : la blaude est une blouse en dialecte régional)

En marge de l'acte est une mention du 10 juin 1686, très peu lisible, qui semble être la réception officielle des cent livres de dot de Pierrette ROY, promises et payées par son père, Jean ROY.

 

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